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histoire de l'armee libanaise rubriques accueil accueil composition de l'armee libanaise galeries historique de l'armee libanaise loi sur la defense officiers superieurs de l'armee contact histoire de l'armée libanaise: 1945-2012 histoire militaire de l'armée libanaise de 1975 à 1990 par joe83 dans historique de l'armee libanaise le 18 octobre 2011 à 16:16 partie i- l’armée libanaise de l’indépendance (1945-1969) 1-1 : la naissance de l’armée libanaise, bref aperçu historique avant le 1 er août 1945, l’armée libanaise est assimilée dès le début du siècle à d’autres formations militaires de la région. c’est ainsi que la légion d’orient a été constituée le 15 novembre 1916 pour permettre aux libanais, syriens et arméniens de combattre les ottomans aux côtés des alliés. la légion d’orient, qui comprenait 4500 hommes, dont le tiers de l’effectif était libanais, fut répartie en 8 bataillons d’infanterie, 10 escadrons de cavalerie, 2 compagnies de chameliers et 3 compagnies d’artilleurs. le 5 juillet 1920, le ministère français de la guerre donne à la légion d’orient le nom de troupes auxiliaires du levant (7000 hommes en 1924). ces troupes furent désignées, le 20 mars 1930, sous la nouvelle appellation de troupes spéciales du levant, et dotées d’une ecole militaire basée à homs au début puis transférée en 1934 à damas. les troupes spéciales du levant étaient composées de plusieurs bataillons d’infanterie, de batteries d’artillerie et compagnies de génie syro-libanaises. les troupes spéciales sont estimées en 1942 à 22000 hommes. elles prennent part aux côtés des alliés à la bataille de bir-hakim. a partir du 1 er juin 1943, les troupes spéciales libanaises se séparent des formations syriennes. la 5 e brigade spéciale de montagne est alors formée. celle-ci est composée de 3 bataillons de chasseurs du liban, qui donneront naissance à la future infanterie de l’armée libanaise, 1 bataillon d’artillerie (canons de campagne et dca), 1 compagnie de blindés et de chars, 1 compagnie de cavaliers, 1 compagnie du génie, 1 compagnie de communications, 1 compagnie de pompiers et 1 détachement médical. le 15 juin 1944, un accord est conclu entre le chef du gouvernement riad el-solh et le commandant général des forces françaises libres du levant paul beynet pour transmettre le contrôle de la 5 e brigade aux autorités libanaises. cet accord ne fut mis en exécution que le 1 er août 1945. 1-2 : la bataille de malikiyé (mai 1948) malikiyé est un promontoire qui se situe sur une croisée de chemins qui lie la palestine au secteur central du front libanais. ce village permet l’accès au lac de houlé et aux routes qui mènent à acre et nazareth. les volontaires arabes (appelés moudjahidines) de l’armée de sauvegarde [1] devancent les israéliens pour occuper le village de malikiyé. les israéliens tentent dans la nuit du 15 au 16 mai 1948 de prendre la colline stratégique du village mais sont repoussés. le camp retranché de malikiyé est commandé par le capitaine zgheib qui trouve la mort dans la bataille. le 19 mai 1948, les israéliens réussissent à occuper la colline. c’est à ce moment que l’état-major de l’armée libanaise décide de reprendre le village, vu son importance stratégique, et malgré les fortifications renforcées que l’armée israélienne a construites autour de la place entre le 19 mai et le 5 juin 1948 [2] . le samedi 5 juin 1948, à 13h, l’armée libanaise se lance à l’attaque. la 1 e compagnie renforcée se fait repérer dès qu’elle quitte ses positions à jabal kawhaz, et les israéliens qui dominent la région la harcèlent avec leur artillerie et leurs mitrailleuses lourdes. la 3 e compagnie renforcée qui doit contourner malikiyé par l’ouest, subit le même traitement. a ce moment-là, l’attaque piétine. c’est grâce à l’intervention inattendue de la section de réserve de la 2 e compagnie que la situation va se débloquer. malgré l’appui de l’artillerie, les soldats libanais n’avancent pas, et à 16h, soit cinq heures après le début de l’offensive, la progression n’est que de 800 mètres. la section de réserve commence à subir le tir précis de la mitrailleuse du blockhaus du kilomètre 9, occupé par les israéliens. la section est en très mauvaise posture, puisqu’elle est prise sous le feu des canons israéliens installés à malikiyé et attaquée à la mitrailleuse lourde. il lui est impossible de reculer, car cela mènerait à l’échec de toute l’opération. le sous-lieutenant génadry qui commande la section ordonne alors à ses hommes de mettre la baïonnette au canon et de le suivre. ils vont charger sur plusieurs centaines de mètres complètement à découvert, et nettoyer le fortin en quelques minutes. suite à cette initiative, l’offensive peut reprendre. génadry sera promu lieutenant sur le champ de bataille et recevra ainsi que nombre de ses hommes, la croix de guerre pour la bravoure dont ils ont fait preuve au feu. une contre-attaque est menée par les israéliens sans grand succès. a 19h, le 3 e bataillon se déploie au nord-est et au nord-ouest du village de malikiyé et lance l’assaut final. a la tombée de la nuit, les israéliens cessent de résister et se retirent, emportant leurs blessés et une partie de leurs morts. la nuit, un avion israélien balance une bombe sur les avant-postes de l’armée libanaise, qui va faire un tué. un communiqué annonce la prise dans la nuit du 6 au 7 juin, du village de kadas, à proximité de malikiyé. le 9 juin 1948, le président de la république, accompagné du président du conseil et du commandant en chef de l’armée libanaise, visite le front et remet des décorations à ceux qui se sont distingués au combat. mis à part l’offensive de malikiyé, l’armée libanaise demeure entre 1948 et 1975 sur la défensive, et adopte la stratégie de défense mobile en profondeur. la stratégie de défense mobile en profondeur va écarter l’armée libanaise des conflits de juin 1967 et d’octobre 1973 entre l’armée israélienne d’une part, et les armées d’egypte, de syrie et de jordanie d’autre part. l’armée libanaise ne s’est pas dérobée en juin 1967 au combat, mais les troupes israéliennes qui ont tout d’abord attaqué l’armée égyptienne puis l’armée jordanienne avant de se dresser contre les troupes syriennes stationnées sur le golan n’ont pas eu le temps d’attaquer l’armée libanaise, puisque le cessez-le-feu était déjà entré en vigueur (8 juin 1967). le colonel fouad lahoud a soutenu cette idée dans son livre « le drame de l’armée libanaise », en précisant que « la guerre de juin 1967 s’est terminée en toute hâte, ce qui n’a pas permis au liban d’y participer [3] ». 1-3 : développement de l’armée de l’armée de terre libanaise (1945 à 1960) le développement de l’armée libanaise au cours des premières années de l’indépendance, des années 1945 à 1960, reste relativement faible du point de vue des effectifs et de l’équipement. ainsi, nous constatons que les effectifs de l’armée libanaise n’ont augmenté que le 4% par an : en 1945, il y avait 2672 officiers, sous-officiers et hommes de troupe, alors qu’en 1975, nous avons une armée libanaise de 15000 hommes. au niveau du matériel, l’armée libanaise va utiliser les équipements d’origine française que la puissance mandataire a concédés aux troupes libanaises de l’armée française du levant au moment de la rétrocession de l’armée libanaise, le 1 er août 1945. ce matériel est déjà ancien et obsolète en 1945. il se compose : d’armes légères d’infanterie à raison d’une arme par fantassin (fusil modèle 1916, fusil modèle 1907-1915, fusil modèle 1886 modifié 1893, mousqueton 1892, mousqueton 1916, revolver 1892 lebel, pistolet automatique de 7.65, revolver 1873, pistolet signaleur 25 mm, tromblon v.b), d’armes automatiques (fusil-mitrailleur 1924-1929, mitrailleuse hotchkiss), d’armement antiaérien (canon de 20 mm orlikon ou breda, canon de 40 mm beaufort, mitrailleuses 13.2), d’armement antichars (canon de 25, canon de 37), de mortiers (mortier de 60 mm, mortier de 81 mm brandt), d’artillerie de montagne (pièce de 65 pouces, pièce de 105 mm,